Le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, lors de son récent  passage à Tchibanga-image d’archives-(presse présidentielle)

En prélude à la clôture de la tournée républicaine du Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema,  dans la province de l’Estuaire du 11 au 14 Août 2024, un notable du département du Como-Kango, Alain Batsielilit, tire la sonnette d’alarme. Voici l’intégralité de sa tribune libre.

En observant les préparatifs des différentes étapes de la tournée républicaine, et ayant  pris part  à la réunion  préparatoire de l’arrivée du président de la Transition à  Kango le samedi 07 juillet dernier dans le cadre de la boucle de  sa tournée républicaine dans  l’Estuaire, Je me remémore des paroles d’un grand homme, le Dr Paulin Obame Nguema, qui nous rappelait souvent je cite” Quand je vous envoie en mission sur le terrain, l’idéal est que vous disiez la vérité pour me permettre de prendre des décisions justes. Parce qu’une décision prise sur la base des fausses informations est une décision fausse qui expose le chef” fin de citation. C’est ici donc le lieu indiqué de rappeler aux uns et aux autres,  que nous sommes à l’heure de la restauration des institutions, à ma connaissance le président de la Transition  effectue une tournée républicaine interprovinciale. A ce titre, il convient de souligner avec intérêt,  que l’institution qu’est le président de la République dispose des relais officiels efficaces à tous les niveaux de la province de la ville au village.

Aussi, doit-on rappeler que les ministres, les députés et sénateurs de la transition n’ont pas d’attaches politiques spécifiques avec un village, un canton, un département ou une province mais la transition leur confère une dimension nationale. Alors, apparait-il inconvenant et politiquement incorrecte que certains de vos collaborateurs, donnent le sentiment d’un vice-de forme procédural qui veut que l’autorité locale habilitée, se retrouve exiguë ou substituée et parfois, voit ses prérogatives empiétées pour ne pas dire ignorées dans le cadre des préparatifs de l’arrivée du Chef de l’Etat dans nos localités respectives. Le CTRI, n’a pas besoin de recycler les mauvaises habitudes qui ont fragilisées nos responsables administratifs et l’administration du territoire dans sa globalité, en les assujettissant aux membres du gouvernement et/ou aux responsables politiques locaux d’antan. C’est mon humble avis de citoyen lambda.

Et c’est dans cet optique que j’interpelle vivement les fils et filles du département du Como-Kango, qui seront appelés à rencontrer le Président de la Transition dans un proche avenir, à présenter les problèmes réels de notre localité au lieu de faire dans la langue de bois à des fins mercantiles. N’oublions pas que c’est le temps de la restauration dans sa globalité, alors profitons à résoudre les problèmes auxquels fait face notre localité qui ne militent pas pour l’égalité des chances, qui à la longue risque d’être source de conflits. Alors, saisissons l’opportunité que nous offre la Transition et évitons que par nos comportements égoïstes et rapports fallacieux, le Chef de l’Etat soit emmené à prendre des mesures ou des décisions impopulaires pour l’avenir de notre département.

Pour ma part, nous avons des arguments à faire valoir: par exemple, au-delà des modifications qui seront apportées aux textes législatifs, notamment la constitution, la liste électorale, le code électoral, qui je crois, devraient impacter positivement les lendemains électoraux, nous ressortissants du département du Como ( Kango), souhaitons que le redécoupage du territoire annoncé soit aussi une réalité pour notre localité.

Monsieur le Président de la Transition, je salue les efforts déjà visibles à Kango depuis bientôt une année, mais encore faut-il que les populations de Como aient une Claire perception que ce frémissement du point de vue du développement de Kango, est bien à mettre à l’actif du CTRI, rien que le CTRI.

A mon avis, il est incommodant de renvoyer à l’opinion, l’impression malencontreuse que ce frémissement enregistré à Kango constitue plutôt les actifs des personnes physiques.

Nous devons tordre dès maintenant le cou à l’amalgame déploré aujourd’hui dans l’ensemble du pays autour des chantiers initiés par le CTRI.

Monsieur le Président de la transition, permettez-moi de vous dire qu’il y a dans notre localité des problèmes qui sont incompréhensibles et visibles. Monsieur le Président de la Transition, les populations du canton Como qui représentent plus de 45% de la population du département ne comprennent pas que dans le cadre de la mise en place des Délégations Spéciales, elles ne soient pas représentées, quoi que le Délégué Spécial de la commune semble être comptabilisé par défaut pour le compte de ce canton. Alors que cette circonscription administrative est plus importante démographiquement que celles qui comptent moins de 5% et qui disposent de 2 Délégués Spéciaux.

Aussi, concernant le redécoupage du territoire recommandé par le Dialogue National Inclusif, je propose que soit étudié les propositions suivantes:

1-Que la commune de Kango soit dotée de son siège de député. Depuis que Kango a été érigé en commune de plein exercice, elle partage son siège avec le canton Como. Cette mesure aura pour objectif de résoudre cette incommodité qui perdure avec beaucoup de conséquences.

2-L’ajout d’un canton dans le canton Bokoué que nous pouvons  appeler canton Remboué. Ce canton est très vaste, soit 150 km, rendant difficile son administration par l’autorité administrative locale.

3-Dans le cas où le Sénat serait maintenu, sollicitons que chaque canton ait son Sénateur comme ailleurs, où Presque chaque village dispose d’un siège de député et un siège de sénateur. A défaut qu’on nous ajoute un Como+commune+canton Egong. Le second s’occuperait du canton Bokoué et canton Remboué. Ces propositions prennent en compte la démographie de chaque entité administrative.

B/ Propositions concernant les voies de communications:

*La confirmation de l’annonce des travaux de la route Kougouleu-Medouneu

*réhabilitation et ouverture des nouvelles voiries de la commune de Kango

C/Infrastructures scolaires

*Réfection de la quasi-totalité des écoles du département. Sinon en urgence prioriser les centres d’examens.

*Nécessité d’un collège dans le canton Bokoué à EKOUK

* Construction d’un bâtiment administratif qui abritera entre autre la base pédagogique départementale.

*Urgence de l’ouverture de l’internat.

*Faire bénéficier les élèves du département de la gratuité du transport scolaire.

D/Santé

.Manque de pharmacie agrée par la CNAMGS, les conseils (départemental et communal) peuvent porter ce projet.

.Absence des médicaments dans nos dispensaires

E/ Emplois

*Le département du Como étant agricole, forestier et minier, nous interpellons le ministère du travail à mettre de l’ordre par rapport aux différents contrats en vogue dans le secteur.

*Incorporation des jeunes dans les forces de Défense et de Sécurité

F/Assistances

Mise en place d’un fond RSE pour l’insertion des jeunes qui serait alimenté par les ristournes des entreprises locales et géré par un organisme indépendant.

Monsieur le Président de la Transition, je souhaite que ces propositions soient  prises pour contributions dans le cadre de votre tournée républicaine.

Alain Batsielilit, Notable du département de Como-Kango

 

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