Au terme du scrutin référendaire  constitutionnel  de transition organisé samedi 16 novembre dernier par le ministère de l’intérieur,  et  largement remporté par les partisans du ‘’OUI’’ à 91,80% contre 8,20% de ceux du ‘’NON’’, l’heure est désormais au bilan post-électoral. Le Député de  la transition du 2ème arrondissement de Libreville, Lionel Ella Engonga, estime que cette victoire du ‘’OUI’’ est un pas de géant vers le retour à l’ordre constitutionnel. Tout en déplorant l’attitude anti-démocratique voire ‘’sorcellaire’’ de certains partisans du ‘’NON’ qui refusent de reconnaitre le verdict des urnes en parlant de fraude ‘’imaginaire’’.

Paraclet News: Honorable, la nouvelle constitution Gabonaise vient d’être validée aux urnes par voie référendaire avec une victoire écrasante du ‘’OUI’’ à 91,80%, comment avez-vous accueilli ce résultat? »?

Lionel Ella Engonga: c’est avec satisfecit que nous avons accueilli ce résultat au terme de la proclamation du Ministre de l’Intérieur. C’est d’ailleurs l’occasion ici,  de l’en féliciter avec brio, pour l’organisation de ce scrutin sans incident majeur, les bureaux de vote ont pu ouvrir dès 7h comme prévu par le code électoral en vigueur, les résultats ont été proclamés avec diligence en moins de 24heures, une première dans l’histoire de la démocratie Gabonaise depuis 34 ans. Nous avons pu constater que l’organisation de ce scrutin du 16 novembre 2024, est loin de celui du 26 août 2023 avec le régime déchu, plombé par des irrégularités massives, et de l’ouverture tardive des bureaux de vote. Donc, La victoire du ‘’oui’’ n’est pas une surprise pour les gabonais. Pendant les 10 jours de campagne  et les débats télévisés, les gabonais ont manifesté avec intérêt leur adhésion à ce projet de constitution. Cette large victoire du  »OUI » traduit la volonté de l’ensemble des gabonais à poser les jalons d’une nouvelle république, une république digne d’envie où les institutions sont fortes et non les hommes pour paraphraser l’ancien Président Américain Barack Obama, , une république qui tient compte de tous les gabonais sans distinction d’ethnie, de religion ou de parti politique.

2-Et que répondez-vous aux partisans du  »Non  » qui parlent de scrutin tronqué en s’appuyant sur les résultats provisoires du Ministère de l’intérieur ?   

Ce scrutin a été inclusif, les observateurs nationaux, internationaux, ont pu avoir accès aux bureaux de vote, les médias  internationaux ont pu avoir des accréditations pour couvrir ces moments historiques, ce qui n’était pas le cas lors de la dernière élection présidentielle du 26 août 2023. Le dépouillement a été public sur toute l’étendue du territoire et à l’étranger, j’ai par exemple assisté au dépouillement du centre de l’école publique de la cité Mebiame, pour tordre le cou à ce type d’allégations mensongères visant à semer le doute dans les esprits des populations et à jeter le discrédit sur la sincérité du scrutin du 16 novembre 2024. Fort heureusement qu’il n’en est rien de cette tentative de manipulation de l’opinion par certains partisans du  »NON ». Comment peut-on parler de fraude avec un scrutin aussi transparent et crédible ? Un principe fondamental de la démocratie voudrait que lorsque nous perdons une élection, nous acceptons les résultats des urnes. Mais adopter une posture contraire, c’est faire preuve de mauvaise foi et cela s’appelle de la « sorcellerie politique ».

3_Que dites-vous aux gabonais au lendemain de cette correction historique infligée aux partisans du Non ?

Il faut préciser que cette élection était référendaire, le « Oui » l’a largement emporté, les partisans du «  NON » ne sont pas nos ennemis, c’est le jeu de la démocratie. Nous devons tous nous mettre ensemble pour la restauration de nos institutions, pour le retour à l’ordre constitutionnel. Les gabonais et les gabonaises veulent d’un pays  sûr, fort, prospère, un État de Droit. Il n’y a pas de vainqueur ni vaincu, c’est le Gabon qui gagne. Cette  victoire du’’ OUI ‘’est un pas de géant vers le retour à l’ordre constitutionnel, nous implorons la miséricorde de Dieu afin qu’il continue à soutenir inlassablement cette transition synonyme de notre essor vers la félicité…

Entretien réalisé par Rufin Martial Oke Nze

 

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