Les agents des Affaires Etrangères exigent le départ du Ministre Michel Régis Onanga Mamadou Ndiaye

Le Syndicat des Agents des Affaires Etrangères a tenu son assemblée générale hier après-midi à Libreville, avec à la clé, la demande de démission inconditionnelle du Ministre Michel Régis Onanga Mamadou Ndiaye et de son Directeur des Ressources Humaines,  pour résultats insuffisants sur le terrain à l’ère de la restauration des institutions, où les citoyens Gabonais sont censés retrouvés le sourire perdu avec le régime dictatorial déchu. Et pour violation flagrante de la constitution, des conventions 87, 124 et 125 de l’OIT, du code de déontologie et statut général de la fonction publique à l’ère de la restauration des institutions.

Rien ne va plus au ministère des Affaires Etrangères du Gabon, les agents sont vent debout depuis hier après-midi à son siège social de Batterie IV dans le premier arrondissement de Libreville,  pour exiger la démission inconditionnelle de leur ministre de tutelle, Michel Régis Onanga Mamadou Ndiaye, au motif qu’il ramerait à contre-courant de la politique du Comité de Transition pour la Restauration des institutions depuis sa prise de fonction en septembre 2023 dernier.” Depuis l’arrivée du CTRI au pouvoir, on voit comment les choses bougent positivement dans les autres départements ministériels, là-bas,  certains ministres se battent au quotidien  pour améliorer les conditions de vies et de travail  de leurs personnels, à l’instar des  transports, de l’éducation nationale, de l’économie pour ne citer que ceux-là… où les primes, les postes budgétaires sont octroyés, et autres arriérés de salaires sont payés régulièrement aux ayants-droits. Mais aux Affaires étrangères, c’est le statuquo, le personnel diplomatique  est abandonné à lui-même,  rien ne bouge en sa faveur, au contraire depuis la nomination de notre ministre de tutelle il y a neuf mois, c’est la descente aux enfers” s’est indigné le Président du SAAE, André Assou Ello, devant la presse hier à l’issue de son Assemblée Générale.

En demandant  le départ immédiat de Régis Onanga Mamadou Ndiaye, les membres du SAAE reprochent également à leur Ministre,  de violation flagrante de la constitution, des conventions 87, 124 et 125 de l’OIT, du code de déontologie et statut général de la fonction publique.

Un contentieux oppose le Syndicat des Agents des Affaires Etrangères à son administration depuis l’ancien régime, relatif au non-paiement par cette dernière de la Prime de Servitude Diplomatique (PSD), conformément à l’arrêté n°126 du 19 février 2019 d’une part, et l’amélioration des conditions de travail conformément à la loi 12/96 du 28 février 2000 portant statut particulier des fonctionnaires du secteur diplomatie d’autre part.

Après le coup d’état militaire du 30 août 2023  communément appelé ‘coup de libération’’  au Gabon, pour mettre un terme à la grève générale illimitée, le syndicat a décidé, à la demande des plus hautes autorités de la transition, par la cosignature d’un document avec l’administration depuis le 30 novembre 2023, dans l’optique de solutionner ne fût-ce que de façon éphémère les problèmes qui plombent le bon fonctionnement du ministère. Mais malheureusement, aux attentes des hautes autorités du CTRI, Monsieur le Ministre a décidé de naviguer à contre-courant en répondant par un simulacre de travaux en commission; puisque sept (7) mois plus tard, aucune proposition de texte de loi visant à améliorer les conditions de vie et de travail des diplomates n’a été soumise en conseil des Ministres” déplorent les agents du Ministre des Affaires Etrangères. “ Bien au contraire, lors des opérations du récent recensement des Agents de l’Etat, les leaders syndicaux ont été victimes d’une agression dont l’objectif était d’interrompre leur recensement, par la confiscation de leur présence au poste sans que cela n’émeuve jusqu’à ce jour la tutelle. Comme pour confirmer son désamour envers les agents du Département dont il a la charge, Monsieur Mamadou Ndiaye a refusé d’arracher un sourire sur les lèvres de ses diplomates émaciés, en ignorant totalement la fête du 1er mai 2024, pendant que d’autres s’enthousiasmaient à mettre les petits plats dans les grands” précise la déclaration de presse du Bureau exécutif du Syndicat des Agents des Affaires Etrangères.

Au regard de ce qui précède, le syndicat des agents des Affaires Etrangères qui compte saisir la cour constitutionnelle dans les tout prochains jours,  interpelle les plus hautes autorités de la république, en tête desquelles le Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema,  afin de nommer  un autre ministre des Affaires Etrangères issu des hommes en treillis pour redorer l’image de ce ministère de souveraineté. » Monsieur le Président de la République, en lieu et place de l’intérêt personnel d’un ami qui n’est pas la hauteur des attentes des personnels diplomatiques, nous vous  exhortons à  prioriser l’intérêt général, notamment  des diplomates et du peuple Gabonais. Comment comprendre qu’à l’ère du CTRI, le Ministère des Affaires étrangères soit dépourvu d’eau et de lieux d’aisance pour son personnel? » les agents des affaires étrangères veulent aussi vivre leur essor vers la félicité Monsieur le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, votre ami ne vous rend pas service ici aux Affaires Etrangères  » a conclut le Président du SAAE.

En lieu et place des représailles ou de chasse aux sorcières, le coup de gueule des syndicalistes devrait amener le Ministre de tutelle à rectifier le tir, en  trouvant une solution rapide et idoine aux revendications posées par son personnel sur sa table depuis neuf(9) mois notamment le paiement de la Prime de Servitude Diplomatique aujourd’hui à 14 trimestres d’impayés, et l’octroi des postes budgétaires comme cela se passe dans d’autres départements ministériels entre autres:  éducation nationale 1900 postes budgétaires obtenus depuis l’avènement du CTRI, Santé et Affaires Sociales ( 1200 postes budgétaires, Communication ( 500 postes budgétaires), agriculture ( 200 postes budgétaires) pour ne citer que ceux-là. A vous d’en juger… le débat reste ouvert.

Rufin Martial Oke Nze

 

 

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