Fidèle à son franc parlé qui le caractérise, Pierre Claver Maganga Moussavou, le président du Parti Social-Démocrate (P.S.D), a, au cours d’une conférence de presse qu’il animée le 6 novembre 2024 à son siège du Haut de Gué Gué, déclaré qu’il votera contre la constitution telle qu’élaborée pour la simple raison qu’elle ne répond nullement aux aspirations des gabonais dans son ensemble.
Le natif de Moutassou dans la Ngounié est revenu largement sur le long processus ayant abouti à l’actuel constitution appelé au vote par référendum. Il a notamment énuméré les différentes révisions des dernières constitutions qui ont émaillé les différentes Républiques jusqu’à ce jour. Se présentant comme celui qui s’est toujours insurgé contre les abus du pouvoir et surtout l’oppression des plus faibles par les tenants du pouvoir entend jouer pleinement son rôle d’aiguillon de la véritable démocratie. En effet, Pierre Claver Maganga Moussavou rappelle sans risque de se tromper que depuis les années de l’indépendance, le Gabon n’a cessé de modifier les constitutions au gré de ceux qui tenaient les rênes du pouvoir.
Des constitutions selon lui, qui ne tenaient que le temps d’une Rose. Il en est ainsi de la constitution issue de la conférence nationale et qui aura été tuée dans l’œuf au détriment d’une autre née au sortir des Accords de Paris alors bien que celle de 1991 avait été votée par le peuple à près de 96%, admet -il Celui qui aura été de tous les combats politiques au Gabon, des Accords de Paris à ceux d’Angondjè en passant par plusieurs autres messes avoue qu’en l’état, rien ne saurait présager un avenir meilleur pour le peuple gabonais dès lors qu’il aura été roulé dans la farine.
Il en veut pour preuve, le fameux coup d’état qui, selon ses propos, n’aura été qu’un arrangement en sourdine car, l’ancien parti au pouvoir orphelin se cherchait un tuteur. Le conférencier poursuivra en précisant qu’il se mettra toujours en face de ceux qui tenteraient d’éblouir le peuple gabonais par des discours et des manœuvres sordides. Lui le défenseur émérite des causes nobles, ne mangera jamais du pain béni que les anciens apparatchiks tentent de montrer au reste de la population. Fort de sa longue expérience politique car, ayant entamé une belle carrière administrative à seulement 27 ans, le chantre de la provincialisation estime que la prochaine élection présidentielle qui se déroulera sous la charte de la transition laisse le champ à tout gabonais de s’y engouffrer. Aussi, habitué aux joutes électorales, il entend bien y prendre part, et sûrement la remporter. En somme, le président du P.S.D estime qu’il ne saurait voter pour la présente constitution qui n’est ni plus ni moins qu’un simple habillage de la dictature.
J.M