Dans un communiqué de presse parvenu à notre rédaction ces dernières heures à Libreville, l’ancien candidat à la présidentielle d’Août 2023, Jean Romain Fanguinoveny, s’insurge  vertement contre une campagne abjecte pour le « oui » ou « non » du Référendum de décembre prochain au Gabon. Une campagne prématurée entretenue depuis quelques mois sur le terrain par certains acteurs politiques et de la société civile en quête de visibilité populiste.

Pour le leader du Parti du Peuple Gabonais (PPG), Jean Romain Fanguinoveny,  la campagne référendaire en cours est infondée en raison de l’absence d’un support officiel de la loi fondamentale. «  Pour ma part, celle-ci est non seulement prématurée mais infondée en l’absence de la mouture finale du texte constitutionnel » a indiqué l’ancien candidat à la présidentielle 2023 au Gabon.

Toutefois, l’homme reconnait le bien-fondé de la rédaction d’une nouvelle constitution et son adoption par référendum tel que décliné par le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema,  lors de la cérémonie de prestation de serment, le 04 septembre 2023, au palais Rénovation de Libreville. Mais aussi et surtout lorsqu’il était candidat à l’élection présidentielle du 26 Août 2023. « Je rappelle toutefois que dans mon projet de société présenté aux Gabonais lors de l’élection présidentielle du 26 août 2023, parmi la batterie des réformes urgentes à mettre en œuvre, j’envisageais principalement deux :

  1. L’encouragement de l’apaisement politique avec la mise en place d’une Commission Vérité – Réconciliation – Réparation. Celle-ci devrait être chargée d’initier des enquêtes de vérité et prononcer la justice en faveur des victimes des crimes politiques et des lendemains électoraux tumultueux que notre pays a connu durant les 56 ans de règne sans partage du pouvoir des Bongo. Cette commission devrait aussi préconiser des réparations en faveur des victimes en indemnisant les familles. Son champ d’intervention devrait aussi s’étendre sur tous les auteurs de crimes économiques et financiers qui auraient profité anormalement des richesses ou des finances  publiques du Gabon, en les obligeant, de gré ou de force, à rembourser à l’Etat, une quotepart significative de leur rapine.

 

  1. La rédaction d’une nouvelle Constitution et son adoption par Référendum. En effet, la Constitution adopté le 15 mars 1991, avait tellement subi de multiples modifications durant les trente dernières années, au gré des intérêts du pouvoir déchu, qu’elle avait perdu, en partie, sa crédibilité auprès de nombreux compatriotes. Tous ces acquis démocratiques et consensuels arrachés de haute lutte pendant la Conférence nationale de mars-avril 1990, avaient tous été détricotés au gré des intérêts du pouvoir déchu.

Vu tous ces précédents, la rédaction d’une nouvelle Constitution s’imposait. Et le Référendum semblait être la seule alternative pour espérer adopter une Constitution stable, gravée sur le marbre.

Avec la Transition, le CTRI en a fait son cheval de bataille.

Ainsi, depuis la remise des conclusions traduites en recommandations du Dialogue national inclusif du 2 au 30 avril 2024, un comité de rédaction de la nouvelle Constitution a été mis en place.

Curieusement, alors que ses conclusions sont encore attendues par tout le peuple, une campagne abjecte pour le « OUI » ou pour le « NON » est actuellement lancée dans tout le pays par plusieurs partisans des deux bords » a déploré sans amertume le natif de Lambaréné .

A l’instar du Comité des Sages de la République de Paul Malekou, reçu récemment à la Vice-Présidence de la République,  le Président du PPG, Jean Romain Fanguinoveny souhaite à son tour  que cette nouvelle loi fondamentale soit impersonnelle, intemporelle et non discriminatoire pour préserver la paix et la stabilité ineffable dans le   pays.

Rufin Martial Oke Nze

 

 

 

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