Le Bureau du Syndicat des Agents des Affaires Etrangères, dont certains membres « gênant » seraient menacés de radiation à la Fonction Publique au terme du recensement en cours des fonctionnaires.

Le mouvement de grève du Syndicat des Agents des Affaires Etrangères pourrait être reconduit dans un proche avenir à Libreville,  si les documents de recensement des fonctionnaires de certains leaders syndicaux  confisqué par un agent de la Garde Républicaine en faction au Ministère es Affaires étrangères depuis quelques jours ne sont pas restitués dans les plus brefs délais aux ayant droit. Une situation qui relance le débat de la menace des libertés syndicales au Gabon depuis la prise de pouvoir par les militaires le 30 août 2023 dernier.

Dans le but de mettre à jour le fichier de la fonction publique, le CTRI au pouvoir depuis le 30 Août 2023 dernier a initié depuis trois mois un recensement général des agents publics de l’Etat sur l’ensemble du territoire national. Mais une opération qui connaitrait des fortunes diverses au ministère des Affaires étrangères notamment des accrochages entre certains diplomates syndiqués et un agent de la Garde Républicaine en faction à en croire une source syndicale dudit département ministériel. « En effet, ce jour-là, tandis que certains agents se faisaient enregistrer par des agents recenseurs, un élément de la Garde Républicaine s’est détaché pour arracher certains documents dont les présences au poste des mains des diplomates dûment signés de leurs chefs hiérarchiques avant de mettre un terme à leur recensement jusqu’à nouvel ordre. Interrogé sur cet état de faits, ces derniers leurs ont demandé de se rapprocher du Secrétaire Général Adjoint qui devait leur dicter la conduite à tenir par rapport à certains agents dont les noms sont fichés à la Présidence” a déploré avec amertume dans un récent communiqué de presse, l’une des victimes de cette forme de cabale syndicale qui ne dit pas son nom, André Assou Ello, Président du Syndicat des Agents des Affaires Etrangères. Face à ces dérives peu orthodoxes, le Secrétaire Général du ministère des Affaires étrangères s’est-il étonné que les militaires osent mettre en doute les documents signés par ses soins sur des motifs fallacieux. Et parmi les agents incriminés, on retrouve le Président du Syndicat des Agents des Affaires Etrangères et son Vice-Président,  qui sont pourtant en pleine commission de travail avec l’administration qui vient de doter leur syndicat d’un siège social à l’enceinte du ministère pour leur permettre de travailler dans des conditions adéquates. Une marque d’attention particulière qui justifierait d’ailleurs l’accalmie observée aux affaires étrangères ces derniers temps. Dans ce cas, l’on peut s’interroger à qui profite le crime de confiscation des documents des agents syndiqués?

“ Car si le CTRI cherche à tort ou à raison, à se débarrasser de certains citoyens indésirables, il serait judicieux qu’il s’acquittât de leurs droits. Au lieu de traquer ces grands commis de l’Etat comme de vulgaires criminels” a martelé le Président du SAEE qui exige la restitution sans délais des documents querellés.

Au regard de ce qui précède, le Syndicat des Agents des Affaires Etrangères, se réserve le droit de saisir la cour Constitutionnelle dans les tout prochains. Une saisine institutionnelle qui pourra s’étendre à  la communauté internationale si les lignes ne bougent pas,  entre autres,  CEMAC, CEEAC, Union Africaine, Union Européenne, et les Nations-Unies pour mieux se faire entendre.

Une situation qui relance le débat de la menace des libertés syndicales au Gabon depuis l’avènement des militaires au pouvoir le 30 Août dernier. Et devrait interpeller au premier plan le Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema et  le Bureau du Dialogue National Inclusif, afin que la sérénité revienne dans les plus brefs délais dans ce ministère de souveraineté.

Rufin Martial Oke Nze

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