Yolande Bikè restaurée par le CTRI
Présente au Dialogue National Inclusif du stade d’Angondjé au nord de Libreville, Yolande Bikè, remercie infiniment Dieu et le CTRI de l’avoir délivré de 13 ans de calvaire du régime déchu d’Ali Bongo.
Dans un entretien lapidaire accordé à un confrère de la presse internationale hier après-midi dans les coulisses du stade de l’amitié d’Angondjé d’Akanda dans le Grand Libreville sur les raisons mystérieuses de son mutisme et de son absence prolongée ces dernières années sur la scène politique nationale, Yolande Bikè, n’a pas cachée son amertume voire son dégoût vis à vis du régime déchu au centre de ses malheurs.‘’ Ces enfants qui géraient le pays ont abimée ma vie ces 13 dernières années. Durant le règne d’Ali Bongo, ils m’ont contraint à rester cloitrée chez moi sans travail et sans argent pour me pourrir la vie. Pire, ils m’avaient tout verrouillé. Une situation insupportable et misérable qui avait précipitée la mort de ma mère. Parce qu’elle disait ne plus reconnaitre sa fille d’antan” a déploré l’ancienne Ministre de la Jeunesse et des Sports de Feu Président de la République, Omar Bongo Ondimba. Avant de rendre grâce à Dieu et le CTRI de l’avoir délivré de cet enfer de la’’ Young team’’.” Je remercie Dieu et le CTRI de m’avoir délivré de 13 ans de calvaire. Sinon je ne serai certainement plus en vie aujourd’hui” a déclaré la charmante Notable de Lambaréné qui prend une part active aux travaux du Dialogue National Inclusif. Une situation lugubre qui relance le débat de la Commission Vérité et Réconciliation tant souhaitée par une grande frange de la population mais dont le CTRI peine jusqu’à présent à mettre en place pour amorcer un véritable processus de réconciliation, de guérison des cœurs blessés et meurtris du régime déchu afin de reconstruire une véritable unité nationale. Sinon, le soubassement en cours du nouveau Gabon risque de montrer rapidement ses limites, et d’être bâti sur du sable avec les conséquences incalculables qui pourront en découler dans un proche avenir. Et les leaders religieux et de la justice Gabonaise pourraient par exemple composer cette commission primordiale pour panser urgemment les plaies béantes léguées par certains dirigeants du régime déchu.
Les saintes écritures chrétiennes ne disent-elles pas dans l’évangile de Matthieu 7,21-29 de bâtir sur le roc et non sur le sable pour mieux parer à toute éventualité.
Les membres du CTRI, gagneraient donc à écouter la voix du peuple, qui est celle de Dieu. Vox Populi, vox Dei. Au lieu de chercher à colmater les brèches aux lendemains incertains.
pour rappel, Yolande Bikè, fut tour à tour, chef de projet au ministère des hydrocarbures( 1982), Secrétaire Générale à la Société d’Energie et d’Eau du Gabon ( 1988), Ministre de la Jeunesse et des Sports ( 1990), Ambassadeur Haut Représentant du Gabon aux Nations-Unies(2008), Ministre du Tourisme (2009) et PCA à la Société Nationale des Bois du Gabon. Ses malheurs ont commencé après son éviction de la hiérarchie du Parti Démocratique Gabonais pour le compte de la province du Moyen Ogooué en 2010.
Rufin Martial Oke Nze