Avec la présidentielle, puis les législatives et les locales, toutes prévues au second semestre de 2023, le pays entre clairement en pré-campagne. Jeune Afrique fait le point de la météo politique gabonaise avant l’échéance.

Ils ne pensent qu’à ça. Alors qu’elle ne devrait se tenir que dans dix mois, en août 2023, l’élection présidentielle éclipse déjà tous les autres grands sujets de politique intérieure. On dirait même que, sitôt proclamés les résultats de la dernière élection présidentielle, en 2016, les adversaires du président gabonais étaient repartis en campagne en quête de revanche. Le vainqueur, s’il en avait eu les moyens, aurait tout de suite refermé la parenthèse électorale pour remettre les Gabonais au travail et, ainsi, réaliser ses promesses.

Mise sous tension par le scénario du vote, la rue en a décidé autrement. Ali Bongo Ondimba (ABO) a dû faire face à une violente contestation. Pas question pour ses adversaires d’attendre la fin du bail. Arrivé en deuxième position à l’issue du scrutin, Jean Ping n’a jamais reconnu l’élection de son concurrent. La coalition de l’opposition ayant volé en éclats, ils ont été nombreux à nourrir de nouvelles ambitions.

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