Au cours d’une conférence de presse qu’il a animé ce mardi 8 octobre 2024 à Libreville dans son siège politique, Mike Jocktane, Homme d’église et Homme politique a vivement appelé de tous ses vœux, le Président de la Transition et toute la classe politique actuelle y compris les parlementaires désignés à un véritable débat inclusif et patriotique afin d’asseoir définitivement un état démocratique où chaque citoyen se reconnaîtra dans nos différences.

D’entrée de jeu et face à la presse nationale et internationale, le conférencier est largement revenu sur le contexte politique actuel et aussi sur les évènements ayant motivés, d’abord son long silence depuis la dernière élection présidentielle, ensuite l’acte d’incompréhension ayant occasionné quelques ennuis judiciaires son ami et lui après la prise de pouvoir par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), enfin sur plusieurs propositions susceptibles selon lui, de rassurer l’opinion nationale quant aux véritables motivations des auteurs de l’acte du 30 août 2023 et ce, en vue d’un retour à la vie civile avec des institutions qui garantissent les droits de tous.

Toujours dans cet élan, il dira qu’il portait en lui, les aspirations de chaque gabonais et de chaque gabonaise qui rêve d’un pays uni, en paix et prospère. Il a laissé entendre que l’heure était venue, de transcender nos différences. Mike Jocktane estime qu’ensemble, les gabonais peuvent et doivent façonner un Gabon qui reflète leurs plus hautes aspirations. Un Gabon où la justice, l’égalité et la prospérité ne sont pas de simples idéaux, mais des réalités tangibles pour tous. Paraphrasant John Lewis qui a déclaré je cite « la démocratie n’est pas un état, c’est un acte. Et chaque génération doit faire sa part pour contribuer à bâtir cet édifice plus grand et plus magnifique de la liberté et de la justice humaine », l’orateur s’est fait le porte-voix de ceux des citoyens ayant voulu prendre part au dernier dialogue, mais n’y ont pas pu être pour des raisons qu’il ignore.

Evoquant le calendrier énoncé en vue des prochaines élections générales, l’homme d’Eglise qui s’est voulu dubitatif sur le choix porté sur certains compatriotes pour mener à bien ce  processus car n’ayant nullement la capacité de contredire ceux qui les ont nommés, tout en émettant quelques réserves, il a suggéré que l’inverse se fasse par rapport au chronogramme en commençant par les élections législatives pour finir avec la présidentielle. Il appelle ainsi à un examen approfondi du projet de constitution jugé selon lui, biaisé depuis l’amont.

En d’autres termes, il paraphrase l’ancien icône de la lutte anti apartheid, Nelson Mandela qui disait en ces mots « Ce qui est fait pour nous sans nous  est fait contre nous ». Concernant certains articles querellés, notamment les articles 13, 21, 41, 52, 53, l’orateur a déclaré qu’ils ne sauraient être ainsi au risque de diviser les gabonais et exposer le pays à des lendemains incertains .Au demeurant, Mike Jocktane estime que la Constitution gabonaise devra être un phare, guidant le pays vers un avenir fondé sur le dialogue, l’unité et une véritable réconciliation. La reconnaissance envisagée pour les responsables du CTRI n’a pas été oublié. Le conférencier a laissé entendre que toute amnistie ou avantages à eux accordés devra être traités par voie législative, distinctement du texte constitutionnel.

En somme, l’ancien candidat à la présidentielle invite la classe politique toute entière à unir ses efforts pour écrire une nouvelle page de l’histoire du pays, une page qui incarne la volonté collective de bâtir un Gabon en paix, uni, prospère, équitable et solidaire.

J.M

Junior MBOULET

Journaliste Gabonnouvellevision.com

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