Les ministres de transition en congé de “restauration des mentalités” d’une semaine

Les Ministres du Gouvernement de Transition de Raymond Ndong Sima vont prendre une semaine de congé ‘’spécial au pas militaire’’  dans leurs localités respectives. Annonce faite  hier à Libreville par le  Porte-Parole du Comité de Transition Pour La Restauration des Institutions (CTRI),Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, sans toutefois indiquer avec précision cette période de repos des membres du Gouvernement.

Après les festivités marquant le 64ème anniversaire de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale, les membres du gouvernement de transition vont prendre pour la première fois depuis leur prise de fonction, une semaine de congé dans leurs localités respectives. Une semaine de vacances voire formation militaire dorée qui sera vécue par les membres du Gouvernement de transition, loin des grandes villes et plages européennes (Paris, Londres, Rome,  Bruxelles, Berlin) ou Américaines ( New-York, Ottawa, Washington…) pour leur permettre davantage “d’avoir la tête dans les étoiles et les pieds sur terre” précise en prose et en vers le Communiqué de presse 0064 du CTRI. ”Les jours de congés qui leur sont accordés doivent exclusivement être pris à l’intérieur du territoire national, et en particulier dans leurs localités respectives, afin de s’imprégner des réalités et des attentes des compatriotes ” a précisé le porte-parole du CTRI, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi. Une façon de briser en eux, le mythe des vacances à  l’étranger, notamment en occident. Un mythe qui hante souvent l’esprit de certains dirigeants africains en général et Gabonais en particulier une fois aux affaires. Une autre façon de conscientiser davantage les ministres Gabonais à valoriser leur milieu de vie ( infrastructures routières, hôtelières, sanitaires, scolaires et touristiques) pour faire rêver aussi les dirigeants d’ailleurs à venir séjourner au Gabon. Et cette campagne de marketing  »de made in Gabon » devrait commencer en interne.On aimerait par exemple voir un ministre Gabonais ou une haute personnalité quelconque de la République à se vanter avec fierté d’avoir fait son check-up médical à Bongolo ou à Lambaréné pour inciter d’autres personnes d’y aller, en lieu et place d’une publicité gratuite voire mensongère d’une structure médicale d’une ville Européenne ou Américaine. Et L’excuse est vite trouvée, nos hôpitaux ne sont pas équipés et n’ont pas de personnels qualifiés. Ah diantre ! Mais à qui incombe la responsabilité de ces manquements? Et qui devraient les corriger? C’est aux tenants du pouvoir actuel de trouver des voies et moyens efficaces d’inverser la tendance, pour décomplexer nos dirigeants et autres. Car un homme perpétuellement complexé est inapte à relever les challenges de l’histoire d’une nation ou d’un peuple. Et pourtant ce sont ces hôpitaux dit-on sous équipés et ayant des personnels dits non qualifiés qui ont su contenir la pandémie du covid-19 entre 2020 et 2021 au Gabon pendant que les  grandes structures médicales occidentales et leurs personnels qualifiés enregistraient l’hécatombe.

Des complexes d’Infériorité vis à vis du colonisateur que le Comité de Transition pour la Restauration des Institutions voudrait désormais gommer dans le subconscient du gabonais afin que la tendance soit inversée à tous les niveaux.

C’est le début du nouveau chantier de changement des mentalités que  le Président du CTRI, Brice Clotaire Oligui Nguema, voudrait désormais impulser aux Gabonais durant la deuxième année de transition. Un changement de mentalités annoncé lors de son adresse à la nation le 16 août dernier, et qui devra commencer par le sommet de l’Etat avant d’impacter progressivement  la base.

Une discipline militaire qui portera certainement des fruits au Gabon dans un proche avenir, si les civils suivent avec intérêt, le pas militaire salvateur et libérateur du CTRI. Autrement dit, le CTRI voudrait également chasser  de l’imaginaire populaire du Gabonais,  le vieil homme enfoui en lui, l’esprit défaitiste, et de facilité de ‘’l’on va encore faire comment’’ façonné en lui, et pour lui, près de six décennies durant par le régime déchu Bongo-Pdg, pour le maintenir dans une forme d’aliénation culturelle hideuse qui ne dit pas son nom. Et pour s’arrimer aux  réformes culturelles salvatrices du CTRI, chaque Gabonais devra lire et méditer régulièrement cette exhortation à la métanoïa , c’est-à-dire  au changement de mentalités, de direction,  des ténèbres à la lumière de Saint Paul Apôtre aux habitants de Corinthe: “ qui est né en Christ, est une créature nouvelle, le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né’’ 2Co5,17 . Et c’est en mettant en pratique ce passage Biblique que  » notre essor vers la félicité » prendra véritablement corps et ne sera plus perçu comme un simple slogan de l’hymne national comme c’est le cas aujourd’hui par une bonne frange de la population, mais une réalité dans le vécu quotidien de tout citoyen Gabonais.

Rufin Martial Oke Nze

 

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