Trois semaines après le dépôt d’une plainte contre X introduite au bureau du procureur de la république par l’homme d’affaires et politicien Hervé Patrick Opingah, ses avocats ont, lors d’une conférence de presse animée conjointement ce 31 juillet 2024 à Libreville, décidé d’aller jusqu’au bout afin que les présumés coupables de ce qui paraît à leurs yeux comme un scandale d’une gravité sans précédent soient connus et répondent de leurs actes.
Dès l’entame de cette conférence, le trio des avocats composé des Maîtres Jean Paul Moumbembé, Gisèle Eyué Békalé et Célestin Mba Ondo tous conseils d’Hervé Patrick Opiangah ont chacun à sa manière, relaté les faits ayant motivé le plaignant à saisir les juridictions compétences afin que lumière soit faite sur le grossier montage juridico-financier dans lequel l’Etat gabonais est englué par des pseudos affairistes encore tapis dans l’ombre.
En effet, d’après Me. Jean Paul Moumbembé, premier à prendre la parole, le 8 juillet 2024, Hervé Patrick Opiangah, citoyen gabonais épris d’une fibre patriotique a porté plainte au tribunal de Libreville pour concussion, fraude fiscale et haute trahison à la suite d’un protocole transactionnel condamnant l’Etat gabonais à payer près de 66 milliards de Francs CFA à l’entreprise de droit maltais Webcor ITP dans le cadre de la construction du Grand Marché de Libreville. Selon l’avocat, l’action de leur client est motivée par une volonté et une détermination farouche à défendre l’Etat gabonais floué, désabusé et trahi par un accord transactionnel léonin et anti patriotique conclu par certains hauts agents de l’Etat.
Pour Me Celestin Mba Ndong, La démarche d’Hervé Patrick Opiangah est citoyenne car elle participe de la générosité et a pour ambition d’éviter à notre pays une spoliation ainsi qu’un dépouillement de sa souveraineté à travers un accord d’une gravité sans précédent qui condamne d‘ailleurs le Gabon. Poursuivant dans sa verve habituelle, l’homme de loi a laissé entendre que leur client, en grand et vrai patriote, a fait le choix risqué de défendre son pays, sa patrie même au péril de sa vie car, a-t-il poursuivi, M Opiangah en bon citoyen se refuse à ce qu’on dépouille son pays de sa souveraineté et de son immunité juridique. Selon lui, un pays ôté de ces deux principes ne saurait être appelé pays.
Les conseils d’HPO comme on l’appelle vulgairement ont rappelé le contexte dans lequel cette plainte à été initiée. « L’action de notre client a aussi pour objectif de nous faire comprendre que nous sommes dans un Gabon nouveau et nous espérons que les faits tels que dénoncés par Monsieur Opiangah seront minutieusement examinés par le parquet car, a-t-il conclu, nous irons jusqu’au bout de cette affaire, peu importe les personnes impliquées. »
Quant à Me Gisèle Eyué Békalé, elle a fait savoir que 3 semaines depuis que la plaint de leur client a été déposée ; ce n’est nullement trop tard car le parquet devant procéder à ses investigations afin de définir les principaux responsables de ce scandale à grande échelle. Et l’avocate de poursuivre en disant que, comme il s’agit d’une plainte contre X et derrière ce X, peuvent se cacher plusieurs personnes et non pas seulement les signataires de la convention. C’est la raison pour laquelle nous n’avons pas encore la suite du parquet et sommes persuadés que face à de tels comportements et la gravité de la situation, le parquet ira jusqu’au bout.
En somme, c’est toute la responsabilité du parquet qui se trouve ainsi engagée face à un défi de probité de ses composantes. La loi n’ayant ni de race ; encore moins de couleur, elle s’impose à tous et le citoyen Hervé Patrick Opiangah a peut être donné un coup de pied dans la fourmilière. La suite de ce dossier est vivement attendue.
Junior Mboulet