Le Tribunal de Première instance de Port-Gentil a désigné, le 13 juillet, Lambert Eyele Bengo comme syndic judiciaire des redressements des sociétés Satram et EGCA. Il remplace Roger Valère Moussadji, révoqué dit-on pour comportement paralysant l’avancée de la procédure de redressement judiciaire des deux sociétés.
Satram et EGCA ont fini par avoir la tête de Roger Valère Moussadji, dont les sociétés ne voulaient plus comme syndic. Par décision datée du 13 juillet, le Tribunal de Première instance de Port-Gentil a désigné Lambert Eyele Bengo comme syndic judiciaire des redressements des sociétés Satram et EGCA, en remplacement de Roger Valère Moussadji, qui a été révoqué de sa fonction au bout de six mois.
Pour information, dans le cadre de la procédure de redressement judiciaire, le syndic est chargé de représenter les créanciers. Il a la qualité de mandataire rémunéré et est civilement responsables de ses fautes dans les termes du droit commun, sans préjudice de sa responsabilité pénale.
Début juillet, Satram et EGCA ont saisi le Tribunal de Première instance de Port-Gentil aux fins de solliciter la révocation de Roger Valère Moussadji. Selon les deux sociétés, l’ancien syndic brillait par un comportement paralysant l’avancée de la procédure de redressement judiciaire.
Or, selon ce qu’on peut lire dans le jugement commercial à bref délais rendu par la juridiction port-gentillaise que «lors de sa désignation le 21 février 2020, (Roger Valère Moussadji) avait pour mission, de présenter au juge-commissaire un rapport sommaire de la situation apparente des débiteurs, qui du reste est toujours attendu». Il est également reproché au syndic judiciaire sortant, toujours selon le même document, «qu’en agissant sans diligence dans l’exercice de sa mission, il paralyse l’avancée rapide de la procédure collective et met en péril les intérêts en présence, violant ainsi les obligations à lui prescrites. Que son laxisme montre à suffisance son incapacité à mener à bien la mission à lui confiée».
Dans son jugement, le Tribunal de Première instance de Port-Gentil a donc invité Lambert Eyele Bengo à «déposer pour chaque société de concordat dans les meilleurs délais» ; tandis que Roger Valère Moussadji a été enjoint, sans délai, «à rendre compte de ses activités à son successeur en présence du juge-commissaire et des débiteurs».