Dans un exercice dont elle seule a le secret, Laurence Ndong, Ministre de la Communication et des Médias, Porte –Parole du gouvernement a, le 22 novembre 2024, face à la presse nationale et internationale , dressé le bilan du dernier référendum tout en rappelant que les délais de la Transition en cours seront scrupuleusement respectés.
Dès l’entame de son propos, la ministre de la communication et des médias s’est voulue pragmatique en rappelant le caractère exceptionnel qui a caractérisé le récent référendum. Elle a notamment déclaré que cela faisait presque 30 ans que pareille consultation n’avait plus eu lieu au Gabon et ce, en dépit des modifications fantaisistes des anciens tenants du pouvoir qui n’avaient nullement besoin de l’avis des populations pour modifier à souhait la loi fondamentale. Elle en veut pour preuve celle intervenue en 2023 alors même que le processus devant aboutir à l’élection présidentielle couplée était déclenché.
Laurence Ndong fera savoir que des dispositions particulières avaient été prises afin que ceux des compatriotes ne pouvant pas regagner leurs lieux de votes habituels, puissent effectuer des basculements dans leur lieu de résidence et pouvoir voter en toute quiétude. Sur ce point précis, le membre du gouvernement a indiqué que ceci avait été motivé pour la simple raison que cette consultation se tenait en pleine période scolaire. Ce qui, selon le gouvernement, aurait causé des désagréments aux nombreux parents d’élèves ainsi qu’aux apprenants en âge de voter.
Evoquant l’aspect sécuritaire des opérations de vote, la ministre de la communication et des médias a relevé le satisfécit général des nombreux observateurs internationaux accrédités par le Gabon. Pour ce qui concerne le fort taux apparent de l’abstention, Laurence Ndong a laissé entendre qu’il aura été un camouflet pour les adeptes du Non qui n’auront pas fait leur travail. Ils n’ont pas pu convaincre et expliquer à leurs supporteurs d’aller voter même si c’était pour le non. Ce qui a, selon la conférencière, facilité le vote positif de ceux des compatriotes qui ont cru au programme du Oui.
Sur un tout autre plan et à titre comparatif des scrutins antérieurs, le taux de participations aura été honorable au vue des résultats officiels communiqués par le ministre de l’Intérieur. De même, le coût inhérent à l’organisation du référendum a été le plus bas comparativement aux scrutins organisés par le pouvoir déchu, soit 150 Milliards de FCFA pour l’élection présidentielle couplée avec les législatives de 2023. Celle qui vient de se tenir auront coûté 27 Milliards de FCFA simplement parce qu’elles ont été organisées par le ministère de l’Intérieur qui, en tant que entité étatique, a su bien gérer et rationner le budget alloué pour la cause et inscrit dans la loi de finances 2024.
A la question concernant la situation de la radio panafricaine Africa N°1, la patronne de la communication a déclaré que tout était mis en œuvre pour que cette radio phare à notre continent et dont feu le président Omar Bongo Ondimba avait fait la fierté du Gabon est en cours de restructuration. Pour l’instant, dira-t-elle, les personnels qui y travaillent sont effectivement pris en compte dans le budget de l’Etat. Au demeurant, les 91,80% obtenus au sortir des urnes reflètent la volonté des Gabonais à tourner définitivement la page sombre de plus d’un demi-siècle de notre histoire. En somme, le calendrier définit par le CTRI sera scrupuleusement respecté.
J.M