ALI BONGO ONDIMBA, HOMME DE L’ANNEE ?
Ali Bongo Ondimba, à n’en point douter, fait l’actualité en ce début d’année 2023. Déjà en dressant un bilan globalement positif et en annonçant un environnement flatteur. Comme le redressement post-COVID du pays, le retour des investisseur, la croissance, le blocage des prix de certaines denrées de premières nécessités, le sacrifice de l’Etat en milliards de recettes fiscales et douanières pour le contrôle des prix, la gratuité des transports, notamment pour les élèves, la réforme de la CNSS, la promotion des femmes, la Transgabonaise, les opportunités qui s’ouvrent grâce à l’entrée du Gabon dans le Commonwealth, la création signalée de plus de 23000 nouvelles places dans l’école primaire, d’une bibliothèque en ligne de plus de 80000 ouvrages, l’amélioration de la fourniture en eau et en électricité, l’intensification de la lutte contre la corruption, contre le réchauffement climatique, contre le conflit homme-faune, la création de près de 10000 emplois via la Zone Economique Spéciale de Nkok, le projet Belinga pour 800 emplois supplémentaires avant la fin de cette année, et la prévision d’une dotation de 2 milliards de FCFA annuels à chaque province pour des projets décidés localement. Ce n’est pas rien. Et, peut-être, au lieu de ne se chercher que la petite bête, ceux qui trouveraient à redire ne devraient-ils procéder à des comparaisons africaines et, pourquoi pas, réviser leurs sentences sans appel ?
En matière d’indice de développement Humain (IDH), le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a publié son rapport 2022 incluant le classement mondial des pays, selon l’indice de développement humain (IDH). D’après ce rapport, les années de progrès réalisés par les pays africains ont été grandement mises à mal par la pandémie de la Covid-19.
Ce rapport classe le Gabon à la 8ème place africaine dans la catégorie « élevée » derrière, et dans l’ordre, l’Ile Maurice, les Seychelles, l’Algérie, l’Egypte, la Tunisie, la Libye, et l’Afrique du Sud, sur 53 pays. L’IDH, c’est en gros 7 facteurs :
- l’espérance de vie à la naissance, liée aux conditions de vie à venir des individus, ce qu’ils mangent, comment ils sont logés, l’accès à l’eau, à l’électricité et à la médecine ;
- le niveau d’éducation ;
- le revenu national brut par habitant ;
- l’indice de développement de genre (IDG), qui permet de comparer l’IDH des femmes et des hommes ;
- l’indice d’inégalité de genre (IIG), qui se concentre sur l’autonomisation des femmes ;
- l’IDHI, le I concerne l’étendue des inégalités dans le pays ;
- l’indice de pauvreté multidimensionnelle (IPM), qui permet de mesurer différents aspects de la pauvreté à l’exclusion du revenu.
Le PNUD classe les pays en « très élevé », « élevé », « moyen », et « faible ». Pour l’organisme de l’ONU, le Gabon décroche la 8ème place en Afrique centrale et la 1ère en zone Cemac. La situation du Gabon, classé comme « pays à développement humain élevé » n’est donc pas catastrophique comparée aux 53 autres pays auscultés par le PNUD. Ce n’est donc pas de l’auto-flagornerie mal placée de la part du Chef de l’Etat gabonais. Mais ce qui est vrai, c’est que ce n’est pas grâce à la rubrique bilan et projets qu’Ali Bongo Ondimba fera l’actualité chez ses opposants.
Mais, avec ce 12ème Congrès de la Renaissance qui met, officiellement au moins, fin à la lutte générationnelle déclenchée en 2010 contre ces « Vieux avec qui on ne saurait faire du neuf » au sein du Parti Démocratique Gabonais et cette mesure sociale énergique qui concerne près d’une dizaine de milliers de Gabonais retraités à travers laquelle le Chef de l’Etat s’engage à ce que « les arriérés de pension de retraite [soient] intégralement réglés dès ce mois de janvier 2023 » sans oublier, enfin, sa décision de donner une suite favorable à la requête des acteurs politiques de la majorité et de l’opposition pour la tenue d’ « une rencontre pour définir les bases de la préparation de scrutins » aux lendemains apaisés, on peut être convaincus que la Nation toute entière l’a écouté et l’attend au pied du mur. Ce qui fait de lui « l’homme qu’on attend ».
Trois volets qui pourraient hisser Ali Bongo Ondimba si haut qu’il se transformerait en « homme de l’année au Gabon qu’on attend ».
Qui dit mieux ? Même Bertrand Nzibi Abeghe s’est dit partant pour cette initiative du Chef de l’Etat qui invite la classe politique gabonaise sans exclusive à se retrouver, se parler, et, surtout, à s’entendre.
A bientôt