On peut, certes, reprocher des choses à tout être humain, fut-il dirigeant d’un pays, mais il faut tout de même accepter et le reconnaître quand cette même personne pose des actes au bénéfice de ses populations
De mémoire de voyageurs, nous n’avons pas souvenance que le transport urbain ni même péri-urbain est gratuit dans un quelconque pays, fut-il développé ! Cependant, et c’est à ce niveau qu’il y a problème ; depuis plusieurs mois déjà, les autorités de notre pays ont institué une gratuité du transport urbain et ce, au grand plaisir du plus grand nombre.
Or, sauf à nous perdre dans nos forfaitures, nous ne nous souvenons pas un instant que ce phénomène soit identique ailleurs, encore moins outre-manche. En pareille circonstance, il faut saluer l’initiateur de ce concept qui a voulu soulager, un temps soit peu, ses compatriotes qui ont déjà du mal à sortir des effets néfastes de la Covid-19.
Ce qui nous pousse aujourd’hui à évoquer cet état de choses, c’est la désinvolture avec laquelle certains politiciens en manque d’arguments, pointent un doigt accusateur sur le Chef de l’Etat qui aurait, selon leurs propres termes, appauvri son peuple en octroyant la gratuité du transport urbain. Est-ce une mauvaise chose si un Chef de l’Etat décide de soulager la population du pays, par des moyens de déplacements gratuits ? Il est connu de tous que la crise économique ne touche pas que le Gabon. C’est un phénomène mondial qui frappe durement les petites économies comme les nôtres. Et si un dirigeant épris de compassion pour sa population engage l’Etat dans ce sens, on ne devrait nullement trouver de quoi polémiquer. Bien au contraire.
Lorsqu’on va dans les méandres des calculs, on constatera que ce transport urbain gratuit à un coût élevé dans le budget de l’Etat. Par ailleurs, il soulage au plus haut niveau les ménages et ceux-là mêmes qui n’ont que pour seul argument la critique stérile. Qu’on aime Ali Bongo Ondimba ou pas, dès lors qu’il pose des actes en faveur de sa population, chaque citoyen a le devoir de le reconnaître en tant que tel et souhaiter que cela aille de l’avant. Qui sait, aujourd’hui le transport urbain, pourquoi pas demain, revenir sur la gratuité de transport interprovincial des élèves comme ce fut jadis au bon vieux temps d’Air Gabon et de la compagnie Barbier. Revenons à nous-mêmes et critiquons lorsque c’est nécessaire, c’est aussi cela la démocratie telle que nous l’avons tous choisie.
J.M