Excédés par une crise interminable qui mine le fonctionnement de leur mouvement au point d’en instaurer un bicéphalisme à sa tête, les membres statutaires de droit, par le canal d’Emmanuel OMBANA, président de la Junior Entreprise Conseil (J.E.C) se sont réunis le 14 septembre 2024 à Libreville pour faire justement le constat de cette situation et éclairer le reste des membres sur les démarches effectuées auprès de la tutelle en vue d’un retour au calme général.
Face à ses collègues, l’orateur qui était assisté, lors de ces échanges, de Mme Akouma Aboue Priscilia Lausette est revenu largement sur l’épineux disfonctionnement qui secoue le Conseil National de la Jeunesse du Gabon. Il dira ainsi que, face à une situation du bicéphalisme à laquelle se trouve leur mouvement notamment avec deux bureaux et deux présidents qui sont malheureusement tous en violation des statuts et règlements intérieurs qui régissent leur association, surtout les articles 15, 22, 31, 25 et 34 . L’action des membres de droit dont il fait partie s’est résolu à clarifier la situation en saisissant de manière officielle le ministère en charge de la Jeunesse, le Directeur général de la Jeunesse et le 4è Vice-Président de l’Assemblée nationale.
Emmanuel OMBANA a déploré le mutisme dans lequel s’est terrée la tutelle et s’est réjoui de ce que l’honorable Foumboula par le canal de son directeur de cabinet soit la seule personnalité à avoir eu une oreille attentive à leur préoccupation. Toujours évoquant cette situation, l’orateur qui a laissé entendre avoir tout essayé pour attirer l’attention de la tutelle sur cette paralysie du CNJG estime qu’elle serait entretenue par des mains noires qui œuvreraient dans l’ombre afin que les politiques s’en accaparent pour dénigrer une jeunesse pourtant apte à prendre ses responsabilités.
Le Président de la Junior Entreprise Conseil a également évoqué le gel de la subvention de 500. 000. 000 FCFA allouée au C.N.J.G qui serait notamment constitutif au bicéphalisme qui sévit dans cette organisation. Pour lui, c’est du ressort du Ministère de la Jeunesse de mettre de l’ordre dans le Conseil en ramenant toutes les parties autour d’un idéal commun afin de se projeter sur les actions à mener. Or, avec deux bureaux en flagrant délit des textes, la subvention ne peut être débloquée et avec le temps, elle risque d’être affectée ailleurs, c’est ce que déplorent les membres de droit qui sont montés au créneau. Ces membres de droit réclament non seulement le retour à une situation normale avec le respect des textes, puis après, être impliqués dans tout le processus d’utilisation de la subvention qui leur est due.
D’où la nécessité selon eux de mettre en place un comité de pilotage incluant les jeunes qui prendraient ainsi leur destin en main. D’autre part, ces membres de droit rappellent qu’au départ, les fonds sollicités devraient servir à la construction et à l’équipement d’un siège national, ainsi qu’à son fonctionnement. Pour l’instant, ces membres déplorent le flou total qui règne au sein du mouvement des Jeunes à qui l’on prête certaines actions alors même qu’ils ne sont ni de près ni de loin impliqués sur ce qui se fait .En somme, ils ne seraient que de simples prêtes noms au détriment des mains noires qui se réjouiraient du tumulte qui règne dans cette association. Les membres dénoncent aussi le manque d’une véritable feuille de route des actions de jeunesse, l’absence d’une stratégie par rapport à leurs activités, c’est la raison pour laquelle ils interpellent leur tutelle sur la conduite à tenir, au risque non seulement de perdre leur crédibilité auprès des pouvoirs publics, et surtout se voir retirer la subvention allouée à leur association. Face donc à cet imbroglio, le ministère de la Jeunesse est vivement attendu afin que la récréation prenne définitivement fin au sein du Conseil National de la Jeunesse du Gabon.
J.M