Conformément aux dispositions de l’article 49 de la charte de la transition, l’Assemblée Nationale a ouvert, le 3 mars 2025, sa première session annuelle dite des lois, en présence des honorables députés de la transition, du vice-premier ministre, Alexandre Barro Chambrier, représentant le premier ministre Raymond Ndong Sima empêché, de la présidente du Sénat de la transition, Paulette Missambo, de plusieurs membres du gouvernement et de nombreuses personnalités.
Dans son allocution de circonstance, le président de l’institution, l’honorable Jean François Ndongou a salué le retour de ses collègues dans l’hémicycle après une période d’intersession durant laquelle chaque élu est allé faire le compte rendu parlementaire à ses élus et échanger avec eux sur leur vécu quotidien. De même que dans son allocution, le président de l’institution a rendu un hommage à plusieurs compatriotes, notamment les hommes de médias et eux des nôtres qui nous ont précédé dans l’au-delà.
« Je rends hommage aux hommes et femmes des médias, qui, par leur engagement et leur professionnalisme, assurent un relais essentiel de l’information objective et transparente. Vous contribuez à éclairer nos concitoyens et à garantir la transparence de nos actions publiques. Votre rôle est fondamental dans la construction du Gabon auquel nous aspirons, démocratique et prospère. Dans un avenir très proche, votre professionnalisme sera à nouveau mis à l’épreuve.
Mais avant d’aller plus loin, je souhaite rendre un hommage solennel à deux éminentes personnalités qui nous ont quittés récemment et dont l’absence nous pèse profondément. Intérieurement, j’ai le cœur qui saigne et l’esprit en larmes en citant :
- Maître Louis Gaston MAYILA, un grand commis de l’État, un homme politique accompli, dont l’engagement et la rigueur resteront à jamais gravé dans nos mémoires. Son parcours administratif et politique force le respect et l’admiration. Il dominait son environnement grâce à son tempérament et à son timbre vocal qui retenaient toujours notre attention ; Il nous laisse une célèbre maxime « MISU BALA ! ».
- L’Honorable Député de la Transition, Christian MINKO MI ETOUA, dont la sagesse et la pertinence des interventions manqueront énormément à notre hémicycle. La justesse de son raisonnement, la pertinence de ses arguments et l’intelligence de sa pensée étaient des atouts précieux pour nos débats. Esprit cultivé, discret et sage, il ne prenait la parole que pour dire l’essentiel », a-t-il rappelé.
Sur un tout autre plan, Jean François Ndongou a nommément cité certaines personnalités ayant contribué par leur expérience, à l’enrichissement du nouveau code électoral gabonais. Il dira ainsi que, « c’est d’ailleurs le lieu de traduire toute notre profonde gratitude à toutes les personnes-ressources qui ont bien voulu apporter aux Députés de la transition, toutes les lumières nécessaires aux travaux en commission Ad hoc mise en place. Je voudrais citer, sans heurter leur humilité, le Père Paul MBA ABESSOLE, le Professeur KOMBIIL KUMB, la Prophétesse Anna Claudine AYO ASSAYI, M. Jean François NDOUTOUME EMANE, M. Faustin BOUKOUBI, M. René ABOGHE ELLA, M. Nicaise MOULOMBI pour la Société Civile, le Bâtonnier Maître Raymond OBAME SIMA accompagné de son bureau. Leurs expériences et leurs avis de toutes ces personnalités ont permis aux parlementaires d’apporter une contribution significative au nouveau code électoral ».
Avant de déclarer ouverte la présente session, le premier responsable de l’Assemblée Nationale de la transition a appelé au respect strict des libertés fondamentales, notamment d’expression, d’opinion et de déplacement. Ces valeurs, selon lui, forment le socle d’une démocratie apaisée et doivent être scrupuleusement protégées. Avant de poursuivre en précisant que dans une République, une et indivisible, qui prône l’unité et la concorde, il ne saurait avoir d’un côté « Nous » et de l’autre, les « Autres ». Nous sommes tous les fils et filles d’une même nation, libres d’aller et venir, de s’installer partout dans l’ensemble du territoire national. Faire fi de ces valeurs, c’est mettre en mal notre vivre ensemble. In fine, c’est un rappel à la notion du vivre ensemble qu’a laissé entendre le président de l’Assemblée Nationale. Pour rappel, la première session ordinaire de l’année 2025 dite de lois s’est ouverte le 3 mars, premier jour ouvrable du mois et sera fermée le dernier jour du mois de juin 2025.
J.M
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